Je n’ai pas écrit sur ce blog depuis un bon bout de temps. A ma décharge, les examens et le début de mon stage ont été plutôt prenants. Mes lectures aussi ont souffert de mon manque temps libre : elles n’ont pas avancé. Alors pour relancer Annwvyn’s factory, quoi de mieux que de vous présenter ce roman qui reste pour l’instant mon préféré ?
Mes plus plates excuses à ceux qui auraient déjà lu ma critique sur internet (j’entends dans une certaine auberge). Mes excuses également si vous trouvez que Zola n’est absolument pas une lecture de printemps, c’est aussi mon avis. Mais enfin, il fallait qu’Au Bonheur des Dames ait son billet sur mon blog.
J’ai mis du temps avant d’écrire sur ce roman. J’avais peur de ne pas pouvoir réussir à exprimer tout mon enthousiasme pour Au Bonheur des Dames. Même quand j’ai écrit ce billet, j’ai eu très peur de ne pas choisir les bons mots.
L’histoire se déroule dans les années 1860. Tout commence avec l’arrivée de la jeune Denise Baudu, tout juste débarquée de Normandie, à Paris. Elle est gauche, campagnarde, et vient de perdre ses parents. La jeune femme espère l’aide de son oncle Baudu, drapier de la sombre boutique "Le Vieil Elbeuf ", qui pourrait l’héberger et lui trouver un emploi.
Malheureusement, c’était sans compter sur le succès récent d’une ancienne petite boutique, devenue un grand magasin fascinant et tapageur : Au Bonheur des Dames. A peine arrivée, Denise tombe sous le charme de l’établissement, plein de lumière et de vie, tout le contraire de la boutique de son oncle, complètement délaissée par les clients.
« - Ah bien ! reprit-elle après un silence, en voilà un magasin !
C’était, à l’encoignure de la rue de la Michodière et de la rue Neuve-Saint-Augustin, un magasin de nouveautés dont les étalages éclataient en notes vives, dans la douce et pâle journée d’octobre. […] Ce magasin rencontré brusquement, cette maison énorme pour elle, lui gonflait le cœur, la retenait, émue, intéressée, oublieuse du reste.[…] Denise demeurait absorbée, devant l’étalage de la porte centrale. Il y avait là, au plein air de la rue, sur le trottoir même, un éboulement de marchandises à bon marché, la tentation de la porte, les occasions qui arrêtaient les clientes au passage. »
Denise décide d’entrer au Bonheur des Dames (ceux qui veulent pourront trouver exactement le pâté de maison où se trouvait le magasin, ce n’est pas trop loin de l’Opéra Garnier). On y découvre ses débuts plus que difficiles de vendeuse, la situation précaire des nouvelles arrivantes, son travail épuisant aux confections. Avec elle, nous faisons la connaissance d’Octave Mouret, jeune veuf plein d’énergie et d’idées nouvelles, qui dirige le magasin d’une main de maître (depuis la mort de Caroline Hédouin, rencontrée dans Pot Bouille).
Le roman est lancé. Entre la jeune vendeuse, le patron, Au Bonheur des Dames et tous les petits commerces voisins, le lecteur ne s’ennuie pas un instant.
Je crois pouvoir dire qu’Au Bonheur des Dames est mon livre préféré. Pour l’instant, il est indétrônable, même si je ne m’explique pas vraiment pourquoi. J’adore ce roman comme aucun autre, et c’est celui que je feuillette quand je n’ai pas le temps de lire.
C’est sans doute en raison de son atmosphère : Paris au XIXème siècle, ses travaux haussmanniens (ou "hartmaniens" dans le roman), les petites maisons des drapiers sombres et exigües, la bourgeoisie mesquine et ambitieuse, les mansardes sous les toits, les pavés, la mode…
Et bien sûr Au Bonheur des Dames, que Zola décrit (pour notre plus grand plaisir) en long en large et en travers : fonctionnement et organisation, politique commerciale, politique d’emploi (hum…), querelles intestines et histoires galantes des commis ou des vendeuses, tissus (on visite les confections, la soie, la dentelle, la lingerie, la ganterie… c’est formidable), jours de grandes ventes (descriptions envoûtantes des étalages, amoncellements de tissus colorés ou blancs, exotiques ou élégants…), jours d’inventaire, clientèle séduite, idées nouvelles de Mouret…
Si on trouve si aisément ses marques, c’est qu’encore une fois Zola a fait un incroyable travail de journaliste (Octave Mouret, par exemple, est inspiré d’Auguste Hériot, fondateur des grands magasins du Louvre, et son histoire d’amour avec Denise est presque celle du frère d’Auguste).
« Elles ne se lassaient pas de cette chanson du blanc, que chantaient les étoffes de la maison entière. Mouret n’avait encore rien fait de plus vaste, c’était le coup de génie de son art de l’étalage. Sous l’écroulement de ces blancheurs, dans l’apparent désordre des tissus, tombés comme au hasard des cases éventrées, il y avait une phrase harmonique, le blanc suivi et développé dans tous ses tons, qui naissait, grandissait, s’épanouissait, avec l’orchestration compliquée d’une fugue de maître, dont le développement continu emporte les âmes d’un vol sans cesse élargi. Rien que du blanc, et jamais le même blanc, tous les blancs, s’enlevant les uns sur les autres, s’opposant, se complétant, arrivant à l’éclat même de la lumière. »
Peut être ai-je aussi un petit faible pour ses personnages : Octave Mouret bien évidemment, pour qui je garderai toujours un attachement particulier, ou Denise, admirable de candeur, de gentillesse et finalement si volontaire. Sans oublier tous les commerçants, prêts à se battre, même si la cause est perdue d’avance : le vieux Bourras, la famille Baudu, l’impétueux Robineau…
En fin de compte ce qui m’a vraiment touchée dans ce livre, c’est le message qu’y fait passer Zola, et qui à mes yeux caractérise autant le XIXème siècle. Tout témoigne d’une farouche volonté d’aller de l’avant. Dans Au Bonheur des Dames, Zola prend clairement parti pour les grands magasins, qui sont la conséquence naturelle et nécessaire de l’évolution du commerce.
Les nécessités du monde moderne font qu’il faut passer outre, ne pas s’appesantir sur un monde qui disparaît et participer activement à la construction de l’avenir. La chute (disons l’écrasement) du petit commerce est prévisible, inexorable, révoltante, et triste. Et en dépit de toutes les douleurs que les malheureux commerçants traversent (Zola reste Zola, certaines scènes sont sombres, pesantes, poignantes même) et de leur lutte désespérée pour survivre, il faut évoluer.
Et c’est en cela que j’ai une véritable passion pour Octave Mouret. Toujours de bonne humeur, encore marqué par son dynamisme provençal (il vient de Plassans, représentation littéraire d’Aix-en-Provence), toujours passionné et jamais à court d’idées.
Et même si ses méthodes commerciales peuvent parfois être révoltantes (notamment du point de vue de la clientèle féminine qui est complètement, mais alors vraiment complètement, à sa merci), on ne peut s’empêcher de partager son enthousiasme dans la construction du nouveau commerce et l’élargissement des perspectives de l’époque. Ce personnage apparaît comme un arriviste hautement séduisant, désagréablement volage, un homme d’affaire de génie, et son histoire d’amour avec Denise finit par (ou achève de ?) le rendre sympathique au lecteur (et surtout à la lectrice, à mon avis !).
En ce qui concerne l’histoire d’amour justement, je ne la trouve pas mièvre. Peut être Denise est elle naïve, mais cela n’empêche pas Zola de faire des descriptions plutôt suggestives de la sensualité envoûtante que toutes les clientes trouvent aux bains de foule les jours de grandes ventes. La romance entre les deux protagonistes est justement une pause bienvenue dans la violence qui oppose la séduction d’Au Bonheur des Dames à la misère des commerçants de la rue Michodière (sans compter qu’il s’agit là de donner une bonne leçon à Octave Mouret, qui n’est pas vraiment un enfant de cœur). Et puis, on trouve du suspense dans la relation Mouret-Denise, sachant qu’un roman de Zola ne peut pas bien se finir…
Je sais que certains n’aiment pas Zola, pour l’atmosphère pesante qu’on trouve dans tous ses romans. A mes yeux, Au Bonheur des Dames se distingue un peu des autres. En guise de preuve, voici un petit passage que j’ai sélectionné et qui fait partie de mes préférés.
« Un soir, comme elle [Denise] se dirigeait vers les marronniers, elle resta saisie : à quelques pas, marchant droit à elle, il lui semblait reconnaître Hutin. Puis, son cœur battit violemment. C’était Mouret, qui avait dîné sur la rive gauche et qui se hâtait de se rendre à pied chez madame Desforges. Au brusque mouvement que fit la jeune fille pour lui échapper, il la regarda. La nuit tombait, il la reconnut pourtant.
- C’est vous, mademoiselle.
Elle ne répondit pas, éperdue qu’il eût daigné s’arrêter. Lui, souriant, cachait sa gêne sous un air d’aimable protection.
- Vous êtes toujours à Paris ?
- Oui, monsieur, dit-elle enfin.
Lentement, elle reculait, elle cherchait à saluer, pour continuer sa promenade. Mais il revint lui-même sur ses pas, il la suivit sous les ombres noires des grands marronniers. Une fraîcheur tombait, des enfants riaient au loin, en poussant des cerceaux. »
Comment dire ? Au Bonheur des Dames n’est peut être pas le plus abouti des romans. Zola y fait peut être de la surrenchère, que ce soit dans ses descriptions du magasin, que dans celles de la déchéance des petits commerçants. Pourtant, il me semble que c’est un roman dans lequel on se sent vivre, et qui est plutôt optimiste. Et puis, même les plus coriaces seront touchés par la passion de ce cher Octave Mouret pour la petite Denise… Je lis et relis ce roman inlassablement, toujours avec le même plaisir.
Mes plus plates excuses à ceux qui auraient déjà lu ma critique sur internet (j’entends dans une certaine auberge). Mes excuses également si vous trouvez que Zola n’est absolument pas une lecture de printemps, c’est aussi mon avis. Mais enfin, il fallait qu’Au Bonheur des Dames ait son billet sur mon blog.
J’ai mis du temps avant d’écrire sur ce roman. J’avais peur de ne pas pouvoir réussir à exprimer tout mon enthousiasme pour Au Bonheur des Dames. Même quand j’ai écrit ce billet, j’ai eu très peur de ne pas choisir les bons mots.
L’histoire se déroule dans les années 1860. Tout commence avec l’arrivée de la jeune Denise Baudu, tout juste débarquée de Normandie, à Paris. Elle est gauche, campagnarde, et vient de perdre ses parents. La jeune femme espère l’aide de son oncle Baudu, drapier de la sombre boutique "Le Vieil Elbeuf ", qui pourrait l’héberger et lui trouver un emploi.
Malheureusement, c’était sans compter sur le succès récent d’une ancienne petite boutique, devenue un grand magasin fascinant et tapageur : Au Bonheur des Dames. A peine arrivée, Denise tombe sous le charme de l’établissement, plein de lumière et de vie, tout le contraire de la boutique de son oncle, complètement délaissée par les clients.
« - Ah bien ! reprit-elle après un silence, en voilà un magasin !
C’était, à l’encoignure de la rue de la Michodière et de la rue Neuve-Saint-Augustin, un magasin de nouveautés dont les étalages éclataient en notes vives, dans la douce et pâle journée d’octobre. […] Ce magasin rencontré brusquement, cette maison énorme pour elle, lui gonflait le cœur, la retenait, émue, intéressée, oublieuse du reste.[…] Denise demeurait absorbée, devant l’étalage de la porte centrale. Il y avait là, au plein air de la rue, sur le trottoir même, un éboulement de marchandises à bon marché, la tentation de la porte, les occasions qui arrêtaient les clientes au passage. »
Denise décide d’entrer au Bonheur des Dames (ceux qui veulent pourront trouver exactement le pâté de maison où se trouvait le magasin, ce n’est pas trop loin de l’Opéra Garnier). On y découvre ses débuts plus que difficiles de vendeuse, la situation précaire des nouvelles arrivantes, son travail épuisant aux confections. Avec elle, nous faisons la connaissance d’Octave Mouret, jeune veuf plein d’énergie et d’idées nouvelles, qui dirige le magasin d’une main de maître (depuis la mort de Caroline Hédouin, rencontrée dans Pot Bouille).
Le roman est lancé. Entre la jeune vendeuse, le patron, Au Bonheur des Dames et tous les petits commerces voisins, le lecteur ne s’ennuie pas un instant.
Je crois pouvoir dire qu’Au Bonheur des Dames est mon livre préféré. Pour l’instant, il est indétrônable, même si je ne m’explique pas vraiment pourquoi. J’adore ce roman comme aucun autre, et c’est celui que je feuillette quand je n’ai pas le temps de lire.
C’est sans doute en raison de son atmosphère : Paris au XIXème siècle, ses travaux haussmanniens (ou "hartmaniens" dans le roman), les petites maisons des drapiers sombres et exigües, la bourgeoisie mesquine et ambitieuse, les mansardes sous les toits, les pavés, la mode…
Et bien sûr Au Bonheur des Dames, que Zola décrit (pour notre plus grand plaisir) en long en large et en travers : fonctionnement et organisation, politique commerciale, politique d’emploi (hum…), querelles intestines et histoires galantes des commis ou des vendeuses, tissus (on visite les confections, la soie, la dentelle, la lingerie, la ganterie… c’est formidable), jours de grandes ventes (descriptions envoûtantes des étalages, amoncellements de tissus colorés ou blancs, exotiques ou élégants…), jours d’inventaire, clientèle séduite, idées nouvelles de Mouret…
Si on trouve si aisément ses marques, c’est qu’encore une fois Zola a fait un incroyable travail de journaliste (Octave Mouret, par exemple, est inspiré d’Auguste Hériot, fondateur des grands magasins du Louvre, et son histoire d’amour avec Denise est presque celle du frère d’Auguste).
« Elles ne se lassaient pas de cette chanson du blanc, que chantaient les étoffes de la maison entière. Mouret n’avait encore rien fait de plus vaste, c’était le coup de génie de son art de l’étalage. Sous l’écroulement de ces blancheurs, dans l’apparent désordre des tissus, tombés comme au hasard des cases éventrées, il y avait une phrase harmonique, le blanc suivi et développé dans tous ses tons, qui naissait, grandissait, s’épanouissait, avec l’orchestration compliquée d’une fugue de maître, dont le développement continu emporte les âmes d’un vol sans cesse élargi. Rien que du blanc, et jamais le même blanc, tous les blancs, s’enlevant les uns sur les autres, s’opposant, se complétant, arrivant à l’éclat même de la lumière. »
Peut être ai-je aussi un petit faible pour ses personnages : Octave Mouret bien évidemment, pour qui je garderai toujours un attachement particulier, ou Denise, admirable de candeur, de gentillesse et finalement si volontaire. Sans oublier tous les commerçants, prêts à se battre, même si la cause est perdue d’avance : le vieux Bourras, la famille Baudu, l’impétueux Robineau…
En fin de compte ce qui m’a vraiment touchée dans ce livre, c’est le message qu’y fait passer Zola, et qui à mes yeux caractérise autant le XIXème siècle. Tout témoigne d’une farouche volonté d’aller de l’avant. Dans Au Bonheur des Dames, Zola prend clairement parti pour les grands magasins, qui sont la conséquence naturelle et nécessaire de l’évolution du commerce.
Les nécessités du monde moderne font qu’il faut passer outre, ne pas s’appesantir sur un monde qui disparaît et participer activement à la construction de l’avenir. La chute (disons l’écrasement) du petit commerce est prévisible, inexorable, révoltante, et triste. Et en dépit de toutes les douleurs que les malheureux commerçants traversent (Zola reste Zola, certaines scènes sont sombres, pesantes, poignantes même) et de leur lutte désespérée pour survivre, il faut évoluer.
Et c’est en cela que j’ai une véritable passion pour Octave Mouret. Toujours de bonne humeur, encore marqué par son dynamisme provençal (il vient de Plassans, représentation littéraire d’Aix-en-Provence), toujours passionné et jamais à court d’idées.
Et même si ses méthodes commerciales peuvent parfois être révoltantes (notamment du point de vue de la clientèle féminine qui est complètement, mais alors vraiment complètement, à sa merci), on ne peut s’empêcher de partager son enthousiasme dans la construction du nouveau commerce et l’élargissement des perspectives de l’époque. Ce personnage apparaît comme un arriviste hautement séduisant, désagréablement volage, un homme d’affaire de génie, et son histoire d’amour avec Denise finit par (ou achève de ?) le rendre sympathique au lecteur (et surtout à la lectrice, à mon avis !).
En ce qui concerne l’histoire d’amour justement, je ne la trouve pas mièvre. Peut être Denise est elle naïve, mais cela n’empêche pas Zola de faire des descriptions plutôt suggestives de la sensualité envoûtante que toutes les clientes trouvent aux bains de foule les jours de grandes ventes. La romance entre les deux protagonistes est justement une pause bienvenue dans la violence qui oppose la séduction d’Au Bonheur des Dames à la misère des commerçants de la rue Michodière (sans compter qu’il s’agit là de donner une bonne leçon à Octave Mouret, qui n’est pas vraiment un enfant de cœur). Et puis, on trouve du suspense dans la relation Mouret-Denise, sachant qu’un roman de Zola ne peut pas bien se finir…
Je sais que certains n’aiment pas Zola, pour l’atmosphère pesante qu’on trouve dans tous ses romans. A mes yeux, Au Bonheur des Dames se distingue un peu des autres. En guise de preuve, voici un petit passage que j’ai sélectionné et qui fait partie de mes préférés.
« Un soir, comme elle [Denise] se dirigeait vers les marronniers, elle resta saisie : à quelques pas, marchant droit à elle, il lui semblait reconnaître Hutin. Puis, son cœur battit violemment. C’était Mouret, qui avait dîné sur la rive gauche et qui se hâtait de se rendre à pied chez madame Desforges. Au brusque mouvement que fit la jeune fille pour lui échapper, il la regarda. La nuit tombait, il la reconnut pourtant.
- C’est vous, mademoiselle.
Elle ne répondit pas, éperdue qu’il eût daigné s’arrêter. Lui, souriant, cachait sa gêne sous un air d’aimable protection.
- Vous êtes toujours à Paris ?
- Oui, monsieur, dit-elle enfin.
Lentement, elle reculait, elle cherchait à saluer, pour continuer sa promenade. Mais il revint lui-même sur ses pas, il la suivit sous les ombres noires des grands marronniers. Une fraîcheur tombait, des enfants riaient au loin, en poussant des cerceaux. »
Comment dire ? Au Bonheur des Dames n’est peut être pas le plus abouti des romans. Zola y fait peut être de la surrenchère, que ce soit dans ses descriptions du magasin, que dans celles de la déchéance des petits commerçants. Pourtant, il me semble que c’est un roman dans lequel on se sent vivre, et qui est plutôt optimiste. Et puis, même les plus coriaces seront touchés par la passion de ce cher Octave Mouret pour la petite Denise… Je lis et relis ce roman inlassablement, toujours avec le même plaisir.
Ah oui, vous voyez ici des photos du film d’André Cayatte de 1943, qui peut être intéressant mais que je n’irai pas jusqu’à conseiller ! (mieux vaut voir Pot Bouille, avec Gérard Philipe)
J'aime beaucoup Zola et ce roman en particulier. Sans doute parce que les chiffons, ça me parle, mais aussi parce que je trouve une résonance au discours de Zola chez les petits commerçants de ma campagne face aux géants de la grande distribution et de l'e-commerce. Quel visionnaire ce Zola! Ou alors ma campagne est digne de la fin du XIXème. Bizzzzzz
RépondreSupprimerOoooh, mais il n'y a même pas de rayon broderie dans Au Bonheur des Dames... Ca ne m'étonne pas que ce roman te parle Fred (sûrement encore plus qu'à moi qui ne sait pas différencier un tissu d'un autre, ou me servir de mes 10 doigts !). Et puis, ne perdons pas espoir : ce que Zola ne sait pas, c'est qu'on va finir par tous retourner chez nos petits commerçants chercher de bons produits !
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ton nouveau billet Annwvyn!
RépondreSupprimerJe n'irai pas jusqu'à dire qu' Au bonheur des dames est mon roman préféré mais c'est de loin celui que je préfère dans la bibliographie de Zola. J'aime beaucoup l'ambiance et la description de la montée en flèche des grands magasins est fascinante. Et puis il faut bien avouer que j'aime beaucoup l'histoire entre Mouret et Denise :)
En tout cas, tu as très bien trouvé tes mots et si je ne l'avais pas déjà plusieurs fois, tu m'aurais donné envie de le découvrir!
Bises
Ju
Merci beaucoup Ju ! Ton commentaire me touche vraiment.
RépondreSupprimer(et puis c'est vrai que c'est un Zola un peu plus agréable que les autres et qui parle aux filles !)
:)
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