Il y a trois jours, je suis allée au cinéma voir le nouveau film de Bertrand Tavernier : La Princesse de Montpensier.
J’ai beaucoup hésité avant d’écrire ce billet, pour la simple et bonne raison que je ne me sens pas capable de juger un tel film. D’abord, je n’ai pas lu la nouvelle de Madame de Lafayette dont le film est l’adaptation. Ensuite, c’est le premier film de Bertrand Tavernier que je vois. Et enfin, je suis très loin d’être une experte de la Renaissance et je peux difficilement porter un regard critique sur la manière dont Bertrand Tavernier s’approprie l’histoire.
Ceci dit, j’ai quand même envie d’écrire cet article, parce que contre toute attente, La Princesse de Montpensier m'a enthousiasmée !
Pour parler franchement, le film était loin de m’attirer au départ. La bande annonce ne m’inspirait absolument pas (idem pour l'affiche, que je n'aime pas du tout !) J’avais peur que l’ensemble soit pesant et étouffant (un peu comme pour Deux sœurs pour un roi où les décors sombres, les costumes très travaillés et le contexte historique forment un tout plutôt écœurant… généralement, la Renaissance portée à l’écran ne me plaît pas tellement !) voire même complètement cliché (la belle jeune femme, courtisée par tous les hommes, ça peut sembler un peu convenu).
Et finalement, j’ai fait confiance à des amis, qui sont revenus enchantés, ainsi qu’à Bertrand Tavernier (dont je n’ai récemment entendu que du bien). Et je n’ai pas été déçue… loin de là !
L’histoire se déroule à la fin de la Renaissance, entre les années 1567 et 1572, alors que la guerre entre protestants et catholiques fait rage. On suit le destin de la jeune et belle Marie de Mézières, contrainte par son père d’épouser le Prince Philippe de Montpensier, alors qu’elle est follement éprise du beau Duc de Guise.
Marie est à la fois passionnée et consciente de ses devoirs. Et tandis que son mari se bat, elle passe son temps à étudier poésie, astronomie, latin, en compagnie de l’ancien maître de son mari, le Comte François de Chabannes, homme sage, silencieux, réfléchi, qui a quitté le combat, ne pouvant plus comprendre cet affrontement insensé entre chrétiens.
Vient le moment où tout s’accélère. La guerre s’apaise un instant, et Marie de Montpensier quitte le calme angevin pour la cour du roi Charles IX. En un instant, la jeune femme se retrouve objet de toutes les convoitises. Henri de Guise, « homme d’impulsion », éprouve toujours les mêmes sentiments à son égard, ce que ne peut supporter Philippe de Montpensier, dévoré de jalousie. Plus discrets, il y a aussi François de Chabannes qui respecte et aime son élève, et le Duc d’Anjou, raffiné, intelligent, passionné...
La suite, je vous laisse la découvrir. Ce que je peux dire, c’est que Bertrand Tavernier est très habile. Il veille à garder beaucoup de réalisme et de précision, mais sans que cela ne vienne alourdir l'ensemble (ce qui est plutôt rare dans les films du genre !). On devine un grand soin du détail, mais sans surenchère (à titre d'exemple, la nuit de la Saint Barthélémy n'est pas filmée crûment, mais ceci ne nous empêche pas d'en saisir toute l'horreur). La Princesse de Montpensier dépasse alors le contexte historique, les costumes, les décors et les usages de la Renaissance, et peut rendre un bel hommage à la finesse de l’écriture de Madame de Lafayette.
A partir de là, et c'est ce qui fait que La Princesse de Montpensier m'a autant séduite, Bertrand Tavernier raconte une merveilleuse histoire. C'est pour cette raison que j'ai aimé le film à ce point ! Le film se veut avant tout romanesque. La finesse du scénario, l’intrigue bien menée, la musique de Philipe Sarde (superbe) et les images lumineuses (campagne française, intérieurs…) font du film une petite merveille. Les personnages sont captivants, l'intrigue est prenante, le rythme enlevé... Au bout du compte, La Princesse de Montpensier se regarde comme on dévore un excellent roman. J’aimerais tellement vous faire passer un peu du souffle romanesque qui traverse le film... mais ce n’est pas évident !
J’ai plongé dans ce film avec beaucoup de facilité, et je m’en suis sortie avec regret. Je suis restée le cœur battant, avec un intense sentiment d’émerveillement (le bonheur d’avoir passé un très très bon moment, et d’avoir fait un beau voyage dans l’histoire).
Deux choses m’ont chiffonnée tout de même. La première, c’est peut être le manque de rythme qui affecte certains passages (alors que d’autres auraient mérité à mes yeux un peu plus de temps), ou la fin qui semble un tant soit peu trop rapide. La seconde, c’est le jeu d’acteur de Grégoire Leprince-Ringuet (je n’ai pas trouvé sa jalousie d’époux convaincante et c’est vraiment dommage, car il m'a semblé que cela nuisait à l’ensemble).
A côté de lui, tous les autres acteurs sont fantastiques. Mélanie Thierry joue très justement le rôle de Marie de Montpensier, avide de vivre, un peu égoïste, fragile, s’efforçant au départ de rester à sa place. A ses côtés, Lambert Wilson, admirable Comte de Chabannes. C’était la première fois que je voyais l'acteur (quelle découverte !), et j’ai été émerveillée par son talent. Il fait du Comte un très beau personnage, plein de sagesse et de retenue, à cent lieues de l’impétueux Henri de Guise (Gaspard Ulliel, convaincant lui aussi). Michel Vuillermoz, qui s’amuse bien avec son texte, est génial lui aussi !
Le mot de la fin est pour Raphaël Personnaz, qui joue le fascinant Duc d’Anjou (plus connu sous le nom d’Henri III). Son raffinement, sa galanterie, son excentricité, et son amour des lettres et son dédain de la guerre, en ont fait un personnage souvent moqué, qualifié d’efféminé par ses contemporains, puis malmené par les historiens. Il faut dire qu’encore aujourd’hui, on ne le juge qu’au travers des écrits de ses opposants politiques et religieux (le film La Reine Margot en fait même un « pervers décadent »).
Bertrand Tavernier a souhaité le montrer différemment, et en a fait un personnage raffiné, mais intelligent (brillant !) et fort. Raphaël Personnaz est formidable dans ce rôle (dès qu’il apparaît à l’écran, nous sommes suspendus à ses lèvres, ce doit être ce qu’on appelle le charisme !). Il fait apparaître Anjou dans toute sa complexité (en apparence léger, sympathique, en réalité homme politique puissant et respecté). Ceci dit, ça reste un trop petit rôle !
Voici donc en gros mon avis, mais j’ai eu du mal à écrire ce billet. La seule chose que je peux vous conseiller, c’est d’aller vous-même vous faire votre propre opinion ! Pour ma part, en attendant la sortie du DVD et de la BO, je vais me consoler avec le texte de Madame de Lafayette.
J’ai beaucoup hésité avant d’écrire ce billet, pour la simple et bonne raison que je ne me sens pas capable de juger un tel film. D’abord, je n’ai pas lu la nouvelle de Madame de Lafayette dont le film est l’adaptation. Ensuite, c’est le premier film de Bertrand Tavernier que je vois. Et enfin, je suis très loin d’être une experte de la Renaissance et je peux difficilement porter un regard critique sur la manière dont Bertrand Tavernier s’approprie l’histoire.
Ceci dit, j’ai quand même envie d’écrire cet article, parce que contre toute attente, La Princesse de Montpensier m'a enthousiasmée !
Pour parler franchement, le film était loin de m’attirer au départ. La bande annonce ne m’inspirait absolument pas (idem pour l'affiche, que je n'aime pas du tout !) J’avais peur que l’ensemble soit pesant et étouffant (un peu comme pour Deux sœurs pour un roi où les décors sombres, les costumes très travaillés et le contexte historique forment un tout plutôt écœurant… généralement, la Renaissance portée à l’écran ne me plaît pas tellement !) voire même complètement cliché (la belle jeune femme, courtisée par tous les hommes, ça peut sembler un peu convenu).
Et finalement, j’ai fait confiance à des amis, qui sont revenus enchantés, ainsi qu’à Bertrand Tavernier (dont je n’ai récemment entendu que du bien). Et je n’ai pas été déçue… loin de là !
L’histoire se déroule à la fin de la Renaissance, entre les années 1567 et 1572, alors que la guerre entre protestants et catholiques fait rage. On suit le destin de la jeune et belle Marie de Mézières, contrainte par son père d’épouser le Prince Philippe de Montpensier, alors qu’elle est follement éprise du beau Duc de Guise.
Marie est à la fois passionnée et consciente de ses devoirs. Et tandis que son mari se bat, elle passe son temps à étudier poésie, astronomie, latin, en compagnie de l’ancien maître de son mari, le Comte François de Chabannes, homme sage, silencieux, réfléchi, qui a quitté le combat, ne pouvant plus comprendre cet affrontement insensé entre chrétiens.
Vient le moment où tout s’accélère. La guerre s’apaise un instant, et Marie de Montpensier quitte le calme angevin pour la cour du roi Charles IX. En un instant, la jeune femme se retrouve objet de toutes les convoitises. Henri de Guise, « homme d’impulsion », éprouve toujours les mêmes sentiments à son égard, ce que ne peut supporter Philippe de Montpensier, dévoré de jalousie. Plus discrets, il y a aussi François de Chabannes qui respecte et aime son élève, et le Duc d’Anjou, raffiné, intelligent, passionné...
La suite, je vous laisse la découvrir. Ce que je peux dire, c’est que Bertrand Tavernier est très habile. Il veille à garder beaucoup de réalisme et de précision, mais sans que cela ne vienne alourdir l'ensemble (ce qui est plutôt rare dans les films du genre !). On devine un grand soin du détail, mais sans surenchère (à titre d'exemple, la nuit de la Saint Barthélémy n'est pas filmée crûment, mais ceci ne nous empêche pas d'en saisir toute l'horreur). La Princesse de Montpensier dépasse alors le contexte historique, les costumes, les décors et les usages de la Renaissance, et peut rendre un bel hommage à la finesse de l’écriture de Madame de Lafayette.
A partir de là, et c'est ce qui fait que La Princesse de Montpensier m'a autant séduite, Bertrand Tavernier raconte une merveilleuse histoire. C'est pour cette raison que j'ai aimé le film à ce point ! Le film se veut avant tout romanesque. La finesse du scénario, l’intrigue bien menée, la musique de Philipe Sarde (superbe) et les images lumineuses (campagne française, intérieurs…) font du film une petite merveille. Les personnages sont captivants, l'intrigue est prenante, le rythme enlevé... Au bout du compte, La Princesse de Montpensier se regarde comme on dévore un excellent roman. J’aimerais tellement vous faire passer un peu du souffle romanesque qui traverse le film... mais ce n’est pas évident !
J’ai plongé dans ce film avec beaucoup de facilité, et je m’en suis sortie avec regret. Je suis restée le cœur battant, avec un intense sentiment d’émerveillement (le bonheur d’avoir passé un très très bon moment, et d’avoir fait un beau voyage dans l’histoire).
Deux choses m’ont chiffonnée tout de même. La première, c’est peut être le manque de rythme qui affecte certains passages (alors que d’autres auraient mérité à mes yeux un peu plus de temps), ou la fin qui semble un tant soit peu trop rapide. La seconde, c’est le jeu d’acteur de Grégoire Leprince-Ringuet (je n’ai pas trouvé sa jalousie d’époux convaincante et c’est vraiment dommage, car il m'a semblé que cela nuisait à l’ensemble).
A côté de lui, tous les autres acteurs sont fantastiques. Mélanie Thierry joue très justement le rôle de Marie de Montpensier, avide de vivre, un peu égoïste, fragile, s’efforçant au départ de rester à sa place. A ses côtés, Lambert Wilson, admirable Comte de Chabannes. C’était la première fois que je voyais l'acteur (quelle découverte !), et j’ai été émerveillée par son talent. Il fait du Comte un très beau personnage, plein de sagesse et de retenue, à cent lieues de l’impétueux Henri de Guise (Gaspard Ulliel, convaincant lui aussi). Michel Vuillermoz, qui s’amuse bien avec son texte, est génial lui aussi !
Le mot de la fin est pour Raphaël Personnaz, qui joue le fascinant Duc d’Anjou (plus connu sous le nom d’Henri III). Son raffinement, sa galanterie, son excentricité, et son amour des lettres et son dédain de la guerre, en ont fait un personnage souvent moqué, qualifié d’efféminé par ses contemporains, puis malmené par les historiens. Il faut dire qu’encore aujourd’hui, on ne le juge qu’au travers des écrits de ses opposants politiques et religieux (le film La Reine Margot en fait même un « pervers décadent »).
Bertrand Tavernier a souhaité le montrer différemment, et en a fait un personnage raffiné, mais intelligent (brillant !) et fort. Raphaël Personnaz est formidable dans ce rôle (dès qu’il apparaît à l’écran, nous sommes suspendus à ses lèvres, ce doit être ce qu’on appelle le charisme !). Il fait apparaître Anjou dans toute sa complexité (en apparence léger, sympathique, en réalité homme politique puissant et respecté). Ceci dit, ça reste un trop petit rôle !
Voici donc en gros mon avis, mais j’ai eu du mal à écrire ce billet. La seule chose que je peux vous conseiller, c’est d’aller vous-même vous faire votre propre opinion ! Pour ma part, en attendant la sortie du DVD et de la BO, je vais me consoler avec le texte de Madame de Lafayette.
Bravo ! J'aime ton commentaire sur ce film. Tes arguments montrent bien que ce film est vraiment accessible à tous. Moi aussi, c'était mon premier Tavernier. "La reine Margot" était un film qu'ont ne peut pas oublier pour ces images crues et sont réalisme presque exageré. "La princesse de Montpensier" est inoubliable pour sa finesse, son lyrisme et la beauté des images, plus douces. Il est vrai que la Renaissance est l'une de mes époque préférée de l'histoire européenne, aussi bien de l'époque Tudor que la France, l'Espagne et nottament l'Italie. Je ne sais pas trop quoi rajouter, je suis sous le charme. Ah oui, je viens de commander la BO sur amazon.
RépondreSupprimerEncore bravo pour ton travail :)
Emily-de-Winter de l'auberge.
Je renchérie: très bonne présentation Annwvyn!
RépondreSupprimerTu me donnerais envie de voir le film si je ne l'avais pas déjà vu :)
Je suis tout à fait d'accord avec toi pour les acteurs: le seul m'ayant un peu déçu est le mari (je trouve qu'il donnait trop l'impression de déclamer son texte...)
Bravo pour cet article
Ju
Je n'ai malheureusement pas encore eu l'occasion de le voir... Je trépigne, même si je sens poindre la nécessité d'attendre que le DVD sorte pour pouvoir le voir. Et ton compte rendu met ma patience à rude épreuve!
RépondreSupprimerMerci...
Coucou à toutes les trois ! Je suis contente si mon commentaire donne envie de voir le film, c'est ce que j'ai essayé de faire. :)
RépondreSupprimerJu, effectivement le mari ne m'a pas trop plu non plus, et je n'ai pas du tout aimé sa voix (même si ce n'est pas de sa faute !)
Fred, quel dommage de ne pas voir un tel film au cinéma. Les images sont superbes et se prêtent parfaitement au grand écran. J'espère que tu vas pouvoir faire quelque chose !
Je viens de découvrir ce blog grâce à Facebook!
RépondreSupprimerIl est génial!
Bravo pour ce compte rendu très très alléchant!!
je vais le voir dans quelques jours!youhouuu!
bise
JennyDarcy
Merci beaucoup Jenny ! J'espère vraiment que tu vas aimer toi aussi ! Bisous !!
RépondreSupprimerBravo pour ce très beau billet !!! Je trouve que tu t'en sors très bien :-)))
RépondreSupprimerTu dis au début de l'article que tu as hésité et que tu ne te sentais pas capable de juger ce film... A mes yeux, l'important est que tu juges ce film avec tes propres impressions, la manière dont il t'a parlé, dont tu l'as apprécié, et à ce titre, il est tout à fait légitime que tu nous donnes ce (très bel) avis !
D'ailleurs, je plussoie vivement tout ce que tu dis, notamment sur la distribution ^^
Bravo et bisous
Merci beaucoup Artemis !
RépondreSupprimerTu as tout à fait raison, l'essentiel est que je parle de ce que j'ai ressenti, peu importe que je connaisse ou non certaines choses. Mais j'ai un peu trop tendance à l'oublier, ou à vouloir faire trop bien !
Bisous et très bonne soirée à toi !
Je tiens moi aussi à te féliciter pour ce billet ! J'aime tellement ce film que je ne sais comment exprimer mon enthousiasme. Et je suis totalement d'accord avec ton avis. C'est dommage pour Grégoire Leprince-Ringuet, je l'ai vu dans La Belle Personne hier, il est génial. Je te le conseille aussi ce film, c'est une adaptation contemporaine de La Princesse de Clèves, un film superbe.
RépondreSupprimerEt tu vas filer direct dans ma liste de favoris sur mon blog puisque j'aime beaucoup le tien =)
Bises !!!
Testifly
J'aime beaucoup ton article ! J'ai aussi adoré ce film, très bien filmé et très intelligent. Je serais en désaccord sur deux points avec toi : j'ai beaucoup aimé le jeu de Grégoire Leprince-Ringuet, mais j'ai détesté celui de Mélanie Laurent, à laquelle je n'ai pas cru une seule seconde.
RépondreSupprimerMais je suis complètement en accord sur ça : Raphaël Personnaz est fantastique !!
@Marie : Bonjour Marie !
RépondreSupprimerMerci beaucoup ! (et merci aussi pour La Belle Personne, je vais me renseigner de ce pas !). J'en profite également pour ajouter ton blog (que je ne connaissais pas et dont j'aime beaucoup le design) à mes favoris.
Bises !
@Céline : Merci ! Pour Grégoire Leprince-Reguet, j'aurais certainement du nuancer mes propos. Il interprète sans doute avec talent, mais c'est son choix d'interprétation que je trouve contestable (mais après, c'est vrai que c'est très personnel comme avis).
Quant à Mélanie Thierry, j'avais assez peur (vue la bande annonce), mais finalement j'ai été agréablement surprise. Elle a une voix assez atypique, et je l'ai trouvée à la fois grave, à la fois légère, comme son personnage. :)
En tout cas, puisque tout le monde est d'accord sur Raphaël Personnaz, j'espère qu'on va le voir plus souvent !
Bonjour,
RépondreSupprimerMerci pour cet article! J'ai moi aussi de grosses réserves sur Leprince-Ringuet, à côté du sujet, mais je souhaite surtout saluer votre paragraphe sur Henri III et Raphaël Personnaz.
Passionnée par Henri III, je trouve que vous résumez bien les raisons de cette image fausse véhiculée de son vivant mais très certainement amplifiée par les siècles suivants.
"Il faut dire qu’encore aujourd’hui, on ne le juge qu’au travers des écrits de ses opposants politiques et religieux" : vous avez tout à fait raison et c'est extrêmement regrettable ! Il est grand temps que les choses changent et peut-être la performance hors norme de Raphaël, qui domine le film de la tête et des épaules (effectivement malgré un rôle trop court : le rôle masculin de loin le plus complexe et marquant), va aider à changer un tant soit peu les mentalités. Les historiens ont commencé mais c'est bien laborieux...
J'ai ressentie la même chose ! Mes deux coups de cœurs du film sont Raphaël Personnaz qui comme tu l'indiques était formidable et Lambert Wilson qui avec ce film à confirmer son talent à mes yeux. Malgré certaine scène longue, je n'ai pas vue le temps passé. Moi qui est étudié le livre au lycée, je peux dire qu'il est quand passé à côté, mais bon c'est toujours difficile d'adapter un livre sur grand écran.. ;)
RépondreSupprimerJ'ai fait l'acquisition du scénario du film et de la nouvelle. J'ai hâte de découvrir le texte de la Marquise de La Fayette ! Mais comme tu le soulignes, il est difficile de passer du texte à l'écran.
RépondreSupprimerJ'en profite pour te féliciter pour ton blog qui est très beau !